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UN JOUR SANS FIN
Par quel stratagème pourrais-je décrire la luminosité persistante qui baigne les régions au delà du cercle polaire arctique en été ?
J'imagine que les locaux n'y prêtent même plus attention. Parmi eux, combien d'héliotropes pour autant d'habitants ? Combien de maniques saisonniers (comprendre maniaco-dépressifs – bipolaires - bref, d'hyperactifs) ?
Après tout ce n'est pas si compliqué de se le représenter. Tout ceux qui ont déjà effectué un vol long courrier à bord d'un avion de ligne récent, peuvent saisir de quoi je parle. Comment trouver le temps de dormir quand on vous propose une infinité de divertissements ? Pourquoi s'assoupir quand tous les films que vous n'avez pas vu s'offrent à vous ? Si ce raisonnement vous échappe, alors peut être que vous pourriez vivre sereinement dans le Grand Nord.
Moi ça m'a perturbé !
D'abord parce qu'on a beaucoup planté la tente et qu'à chaque micro-réveil, on se dit qu'il est 8h00 du matin. Ensuite, parce que, du coup, comme on finit par intégrer qu'il n'est pas l'heure de se lever, on se dit qu'il est l'heure d'aller jeter un oeil dehors ! Pour « voir », juste comme ça... Et à vrai dire, on n'est pas déçus.
La lumière de Minuit est une chance, une expérience. C'est fatiguant, excitant, forcément un peu frustrant. C'est beau, en ville comme en pleine nature, et paradoxalement, ce n'est pas si mal quand ça s'arrête !
Tromso, Norvège, Août 2014
Photo : luminosité après minuit - îles Lofoten